Du 1er au 4 octobre, la Gaïté lyrique a accueilli le festival I LOVE TRANSMEDIA où des tables rondes, conférences et diverses animations étaient organisées autour du thème du transmédia.
Laurent Checola, coréalisateur de la série de documentaire « Let’s Play ! » diffusé sur Arte, organisateur du concours Hits Playtime, créateur du podcast « Fin de partie » sur la radio Le Mouv, organisateur de game jams via l’association Jam Shaker et journaliste indépendant pour lemonde.fr ou gamekult.com à ces heures perdues à bien voulu répondre à quelques questions sur la game jam organisée lors de l’événement, son avis sur le transmedia et la réalité virtuelle.
Ça fait un petit moment que je suis intéressé par le transmédia notamment dans le jeu vidéo. La présence de la Game Jam et des quelques jeux issus du concours Hits Playtime créée par Laurent Checola est le moyen de voir la transmédialité dans le domaine du jeu vidéo.
La transmédialité (ou transmédia storytelling chez nos amis rosbeef) est la pratique qui consiste à développer un contenu narratif sur plusieurs médias en différenciant le contenu développé et les capacités d’interaction en fonction des spécificités de chaque média. Utilisé à la base pour des contenus narratifs éditoriaux, télévisuels ou liés au jeu vidéo, le transmedia peut également être utilisé à des fin marketing et publicitaires.
Lors de cet événement, une game jam en partenariat avec l’association Jam Shaker était organisée et quelques jeux du concours Hits PlayTime 2015 étaient jouables. Laurent Checola et ses collègues étaient présents pour accompagner les jammers et présenter les coulisses de la création d’un jeu vidéo dans un temps très limité aux visiteurs.
HITS PLAYTIME
De février à juin, plus de 150 étudiants ont réalisé des créations ludiques originales pour la cinquième édition du concours de jeux Hits Playtime. Un jury international a décerné 4 prix et plusieurs mentions parmi la vingtaine de prototypes. Retrouvez, pendant I LOVE TRANSMEDIA, les nouveaux talents du jeu vidéo et les jeux lauréats d’Hits Playtime, dans l’Espace Jeux Vidéo de la Gaité lyrique.
Nous pouvions trouver les jeux :
- Namaspamus, un projet de trois étudiants de SupInfoGame (Tony Anholmes, Slymane Houzali et Adrien Poncet) où dans un univers loufoque, le joueur incarne une tête qui se déplace en roulant et doit retrouver son corps. Mention spécial du jury.
- Eden Project, un projet de trois étudiants de l’École Supérieure d’Infographie Albert Jacquard (Julien Hemmerlé, Johan Lambot et Alexandre Meunier) où le joueur incarne une nouvelle recrue à qui l’on a assigné la fonction de commandant d’une planète située dans une autre galaxie. Prix du gameplay et prix de la communauté.
- Hanging Garden, un projet de quatre étudiants de l’Institut de Création et d’Animation Numérique (Bastian Bauer, Pauline Devolle, Mathias Jacquin-Ravot et Paul Samuelson). Le joueur incarne une entité supérieure qui a pour but d’empêcher son peuple de mourir en s’égarant dans un jardin céleste. Mention spécial du jury.
- Kinesis, un projet de quatre étudiants de l’Institut de Création et d’Animation Numérique (Lorris Giobagnoli, Enzo Menegazqi, Antoine Montagne et Nicolas Merlon). C’est un jeu d’exploration et de réflexion où le joueur a la possibilité de rendre visible et de solidifier le mouvement des objets. Grand prix du jury.
- Project Lightforce, un projet de deux étudiants de l’École Supérieure d’Infographie Albert Jacquard (Sébastien Van Elverdinghe et Eliott Ventura). C’est un jeu de course futuriste qui se déroule sur une île. Mention spéciale du jury.
- SIGMA, un projet de quatre étudiants de SupInfoGame (Paul Clarissou, Heloïse Lozano, Félix Roman et Typhaine Uro). C’est un jeu d’exploration spatiale en temps réel, où le joueur dirige un valseur d’une planète à une autre. Mention spéciale du jury.

TIU LAB
L’association TIU a mis en place un laboratoire pédagogique unique en son genre, réunissant professionnels et étudiants afin de créer une émulation commune autour de projets originaux et multiplateformes. Avec la participation de formations supérieures de premier plan et la constitution d’un comité de pilotage spécialisé, le TIU Lab vise à découvrir de nouveaux talents en initiant chaque année la production de plusieurs œuvres transmedia. Ainsi nous avons pu voir des projets et jeux vidéo comme The Space We Live In qui avait aussi participé au concours Hits Playtime et le projet States Of Light mêlant phases de jeu classique à la Another World en utilisant un style graphique vectoriel et une phase malheureusement pas disponible à la démonstration où un iPad est utilisé pour résoudre les puzzles et énigmes entravant la progression des personnages.
Réalité Virtuelle
Des projets de réalité virtuelle étaient à l’essai via l’exposition « 10 ans de webcréation » de Vincent Cavaroc et Caspar Sonnen, commissaires de l’exposition. J’ai pu essayer un « Jeu » narratif où les déplacements se faisaient en fixant du regarde des points à l’écran. C’était Assent, projet narratif d’un artiste (Oscar Raby) qui propose de vivre une scène d’exécution auquel son père a assisté sous la dicture de Pinochet. L’immersion était totale certes et les propos de l’auteur sont imposés, pas moyen de s’en défaire. Une expérience utilisant la réalité virtuelle plus qu’un jeu donc. Je doute fortement que cela s’incorporera dans nos salons et chambres d’étudiants. Après mon essai de l’occlus rift, je vois plus cela comme un gadget pour personnes possédant assez de place et de sous pour profiter d’expériences d’artistes que de jeux vidéo à proprement parler. Project Syria ou Assent sont des très bonnes utilisations de la réalité virtuelle selon moi. Cela m’amène à penser que les installations RV auraient plus leur place dans un musée que dans un salon ou chambre de geek.
D’ailleurs le seul jeu à plutôt bien incorporer l’occulus dans son gameplay d’origine est Elite : Dangerous où, dans ce MMO vous permettant d’explorer l’immensité de l’espace, vous pouvez si vous possédez un casque de réalité virtuelle bouger la tête dans votre cockpit et contrôler ainsi la caméra à votre guise. L’immersion y est décuplé.
Le samedi 3 octobre au 4 octobre se déroulait la 14ème édition de la Nuit Blanche. L’événement I LOVE TRANSMEDIA n’était pas sur un parcours officiel mais l’association Gamelier avait organisé au Centre de Recherches Interdisciplinaires (CRI) une game jam qui se déroulait pendant 24h tout comme celle organisée à la Gaité Lyrique. Le thème était cependant l’empathie et les jeux créées lors de cette session tournaient et se jouaient via un casque de réalité virtuelle. Être dans la peau d’un autre semble être une expérience taillée pour les casques de réalité virtuelle !
Seulement lorsque je me suis dirigé vers le CRI…

Victime de son succès, je n’ai malheureusement pas eu le courage d’attendre plus d’une heure dans le froid pour m’essayer à la RV !
N’empêche cela montre que le grand publique s’intéresse énormément à la RV et qu’elle a sans doute sa place dans le paysage vidéo-ludique dans un futur proche.
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