Le site de la merguez étant en manque de rôlerie, il était temps, à l’occasion de la sortie de Final Fantasy XII : The Zodiac Age, de remédier à cela. Je profite également de mon arrivée dans la team de la guez-mer pour y apporter un semblant de fanboyisme, comme si celui ci n’était pas suffisamment représenté.
Mais non il n’est pas question du hérisson has-been pour une énième fois, ni de jeux musicaux coréens à l’odeur saumâtre. Non, traitons d’Ivalice.
Un conseil, écoutez le podcast 6 de Merugezu pour avoir un avant-goût, ou mettez vous calmement The Royal City of Rabanastre en fond musical, que vous sachiez à quelle sauce vous serez cuisinés.
Ivalice, univers entier te quitter est un supplice,
Ivalice, me ramentant moultes de tes délices,
Ivalice, gnagnagna quelque chose en -ice.
Ce sonnet issu des Chroniques du Marquis de la Vuillaumerie (1990-20??) illustre parfaitement l’effet laissé par un séjour prolongé au sein de l’imagination de Yasumi Matsuno, aka Yiazzmat, génial créateur japonais de jeux vidéo de rôle. Cet homme eut deux des meilleures idées de l’histoire du jeu vidéo, la première : concentrer l’intégralité de ses jeux dans le même univers, celui d’Ivalice pour ceux qui ne suivent pas, et la deuxième : être le BFF de Hitoshi Sakimoto, compositeur phare du bail-zer Ivalice Alliance.
Dans cette version PS4 de FFXII, on a droit à un remaniement des graphismes, subissant gracieusement un lifting clairement au service de la direction artistique. Des inspirations tous azimuts sont au centre de la DA, arabo-musulmanes/mauresque pour Rabanastre et Nalbina par exemple. Mais l’assimilation la plus populaire est celle faite avec Star Wars, tant dans la mise en scène que dans certains morceaux de l’OST, celui de l’Empire en tête.
Un remaster jamais fainéant au demeurant, figure de la magnanimité de Square Enix qui nous gratifie du jeu dans sa version International Zodiac Job System, traduction en japonais « On vous file un jeu tronqué et on garde les vrais délires pour nous hein ». Cette mouture amène un système de jobs calqué sur les signes du zodiaque (avec Francis Huster et, Claire Keim, tous les samedis sur TF1) et renvoyant aux célèbres métiers de la saga. Bien que laissant une supposée liberté, on aura vite fait de les apposer aux archétypes professionnels de l’équipe : Balthier est un pirate de l’air armé d’un pistolet à silex style Han Solo/Jack Sparrow, il va pas taper 150h en djellaba de mage blanc à soigner Penelo, por ejemplo.
Dernières features dont je parlerai, un mode accéléré jusque x4 permettant de foutre autre chose dans sa vie que se pougnetter devant un jeu qu’on a déjà fini 50 fois. Et le choix entre un doublage british très soin, et le doublage japonais si cher aux Cefcas (définition à venir…) Cet intéressant ajout permet de se rendre compte de la qualité du doublage anglais, et de remarquer qu’en japonais, Balthier est doublé par la voix japonaise officielle de Johnny Depp, Hiroaki Hirata, qui double également Sanji de One Piece since 1999 (la piraterie n’est jamais finie, cqfd, enfin CQLB, très bon podcast). Akio Otsuka au casting de la voxographie également, un monstre chez les seiyuu car il est Solid Snake mais double aussi d’autres mecs virils zarma.
Pour rappel, Final Fantasy XII ne jouit pas de la validation des pseudo-fans du genre. Les experts du MIT (Massachussets Institute of Technology) estiment que l’occiput des adeptes de FFVII par exemple ne permet pas une telle prouesse. CalTech avance une immaturité certaine des fans de l’épisode VIII, expliquant ce manque de goût flagrant. Enfin un professeur d’histoire-géo de la région parisienne en a conclut que ce type de personne ne méritait que le cubitus au niveau du zygomatique supérieur.
Cette toile de fond laborieuse rend possible le questionnement suivant : comment les nouveaux fans de Final Fantasy, issus par exemple du XV, si ceux-ci existent (miskines), perçoivent-ils le remaster du meilleur épisode de la saga ? Peut-on espérer un Printemps Otaku ? Une nahda vidéoludique ? Une Renaissance ivalicienne qui aura pour base, peut-être, le terreau de recalés à Admission Post-Bac avec la mention très bien ?
C’est ce que l’auteur de cet article espère doucement, en son for intérieur. Car la qualité si singulière d’Ivalice est telle, que son appréciation seule fait l’objet d’un critère à la Banque de sperme de Tokyo, condition élémentaire au développement d’une société soucieuse de sa stabilité.
Gilgamesh.
Pendant ce temps les fans continuent à croire que FF10 est une profonde critique de la religion d’une intelligence jamais égalée.
Nous sommes dans la pire chronologie(tm)
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