Pazou et moi avons un gros problème: nous ne savons pas la faire courte. A chaque fois que nous prend l’idée de poster un billet ici, c’est automatiquement pour vous parler d’un sujet avec des milliers de mots. Et même si cette absence de (cir)concision a du bon, on ne se fout définitivement pas de votre gueule quand on se lance sur un doss’, ça nous coute au final sur le nombre de billets que l’on poste. Alors vous me direz que la qualité vaut mieux que la quantité, et je vous répondrai que je suis totalement d’accord; mais il serait bon je pense de s’essayer à des articles plus courts, et automatiquement plus digestes, parce qu’en plus en ce moment, on manque de temps libre. C’est pourquoi, et parce qu’on en avait envie depuis longtemps, on lance une chronique musicale.
Des chroniques musicales, il y en a beaucoup, aujourd’hui le joueur assume l’amour qu’il porte à des morceaux qui l’ont fait vibrer, certains n’écoutent même que ça. On a d’ailleurs eu le droit à un splendide de reportage épisodique de RedBull que je vous conseille très chaudement (le trailer est plus bas). Mais justement, il n’y a jamais « trop » de partage, surtout dans une culture émergente comme la notre; et au lieu de balancer quelques simples liens, on fera au mieux pour mettre en relief le contexte qui entoure ces musiques qui nous sont chères.
Je pense personnellement que l’appréciation d’une soundtrack est très souvent attachée à l’aventure que l’on a vécu manette en mains lorsqu’on l’a entendu pour la première fois, c’est quelque chose de très personnel. Voilà pourquoi lorsque l’on écume les forums, les liens YouTube abandonnés ici et là sans contexte sur des topics d’OST n’ont aucune saveur, c’est comme arracher une page d’un roman, en prendre une phrase, et la publier en disant « lis ça, je kiffe cette phrase », et rien d’autre.
On ne vous demandera pas d’aller vous taper tous les jeux dont on parlera, mais on fera au mieux pour vous offrir un contexte, et surtout, au lieu de vous parler de quelques vagues morceaux, on vous présentera les soundtracks de façon globale, dans ce qu’elles offrent de positif mais aussi de négatif, car rares sont les albums parfaits de la première à la dernière note.
Vous avez vu ? Même sur une intro j’ai réussi à m’étendre, c’est maladif. Bref ! L’OST du jour c’est celle de Phalanx !
Et comment mieux introduire Phalanx qu’en vous parlant d’abord de sa cover américaine qui n’a aucun putain de sens. Le peu de notoriété que tire ce jeu de Kemco de 1991 vient de cette cover dégueulasse visant apparemment à attirer l’oeil de l’américain moyen. Si le jeu était un simulateur de vie redneck ça irait, sauf qu’on parle ici d’un shooter horizontal futuriste (d’où le vaisseau en haut à droite, et ouais !).
Il m’a été difficile de trouver des infos sur le jeu tant son existence n’a pas marqué les esprits, et pourtant le jeu est loin d’être mauvais. En dehors du fait que ce soit un gros clone de R-Type (j’ai d’ailleurs cru à un spin-off lorsque j’ai découvert le jeu sur GBA à l’époque), le jeu est bourré de bonnes idées de level design, avec une difficulté offrant du fil à retordre sans pour autant décourager. Mais l’élément qui m’a marqué dans Phalanx, c’est sa soundtrack qui bat harmonieusement bien la mesure, c’est génialement rythmé, ça transpire l’esprit Shonen, ça donne envie de péter la gueule aux aliens dégueulasses qui nous spamment de projectiles fluos.
L’OST a néanmoins de légères fausses notes, les thèmes de boss puent le stéréotype avec leurs tons graves et oppressants mais dans l’autre sens le jeu ne tombe pas dans le déjà-vu des morceaux de plus en plus « sombres » au fur et à mesure que l’on pénètre dans l’empire de nos ennemis. Au contraire, les derniers morceaux redoublent de dynamisme, les percussions battent de plus en plus fort, elles sont omniprésentes, martèlent, c’est jouissif. Du début à la fin, la musique conserve ce dynamisme si particulier, tout l’inverse d’un Super R-Type justement, qui possède une atmosphère musicale très ronflante, en retrait. Signée par un certain S. Yamaguchi, il m’a été impossible d’en découvrir plus sur ce mystérieux compositeur, qui n’a apparemment bossé sur rien d’autre ensuite.
Trève de blabla, voici l’OST:
Si vous êtes du genre flemmard, attardez vous sur les musiques de niveaux, telles que Assault, Under Water, Advertise Area ou encore Hyper Space.
Bonne écoute !
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