« Le mec il a eu le sujet qu’il voulait parce qu’il fait partie de l’équipe… » , j’avoue c’est sale.
On conclut ce mois riche en contenu (à notre échelle, bien entendu) avec l’apparition en chair et en os (et non plus en maille et en coton) de ce cher Guillaume. Vous avez entendu sa voix partout, le voici vous fixant de son regard envoutant pour vous parler en ma compagnie de Will Wright. La Biobiotheque Will Wright c’était devenu un running gag en coulisses, non content de me demander de la faire au moins une fois par mois, il s’était aussi amusé à bourrer légèrement les urnes en votant pour l’homme à plusieurs reprises dans le sondage de La Biobiotheque (ne faites pas ça chez vous, c’est malhonnête). Guillaume étant à la base en visite de courtoisie, on en a profité pour bosser sur un maximum contenu: La Mixtape d’une part, et La Biobiotheque donc.
Pour être totalement honnête, je ne connaissais pas Will Wright. La première fois que Guillaume m’a dit son nom, j’ai dans toute ma candeur tapé le nom de l’homme sur Google en grommelant un « C’est qui encore ce gaijin ? ». J’ai un peu honte aujourd’hui je ne vous le cache pas; mais pour ma timide défense, je n’ai jamais ne serait-ce qu’effleuré les jeux qui ont forgé la réputation de monsieur Wright (en dehors de quelques heures sur les Sims 2 version GameCube…). Après quelques heures de recherche, j’ai encore découvert un personnage hors du commun, qui semble prendre en horreur sa zone de confort pour essayer de repousser le jeu vidéo toujours plus loin. Les jeux de Wright ont ceci d’extraordinaires qu’ils paraissent évidents. Une maison de poupée, un simulateur de construction de ville, un jeu qui reprend les principes de l’évolution d’une espèce, de ses balbutiements à sa domination… l’existence de ces jeux paraît logique, et pourtant il a fallu attendre que ce savant fou se penche sur ces idées pour qu’on puisse les voir éclore.
Will Wright ne respecte aucun code, il n’a pas eu la carrière que ses parents voulaient qu’il ait, il a toujours pris en horreur le système éducatif « traditionnelle », attendant avec hâte que notre génération instruise à son tour aux plus jeunes d’une façon plus moderne, moins étriquée. Il n’a jamais eu peur d’aller au bout de ses idées, et l’Histoire lui a donné raison. J’ai pris encore une fois énormément de plaisir à découvrir cet homme, à sortir une nouvelle fois de ma zone de confort après un Shoji Meguro que je ne connaissais que rapidement. Même si l’exercice me plait de plus en plus, La Biobiotheque va néanmoins prendre une petite pause durant l’été. Nous avons beaucoup de pain sur la planche et de moins en moins de temps libre, il a donc fallu faire des choix pour réussir à remplir tous les objectifs que nous nous sommes fixés. La Biobiotheque reviendra donc cet automne avec du lourd, promis !
PS: Désolé pour le son un peu dégueulasse, surtout venant de ma voix au début, j’étais tellement excité que j’en ai oublié d’allumer le micro-cravate sur 50% du tournage…

****** ANNEXES / SOURCES ******
• Will Wright est une personnalité qui transcende le jeu vidéo, il n’est donc pas rare qu’ils soit interviewé par des media centrés sur d’autres univers, ici l’architecture et le design chez Icon par William Wiles
https://www.iconeye.com/component/k2/item/3261-will-wright-interview
• L’article a lire à tout prix sur le sujet Will Wright, c’est « Game Master » par John Seabrook chez The New Yorker. L’auteur a pu pénétrer dans l’intimité du savant fou de chez Maxis, en résulte une courte (tout est relatif après…) biographie du personnage, un régal.
https://www.newyorker.com/magazine/2006/11/06/game-master
• L’épisode Double Fine raconté par Tim Schafer, rapporté par Jarod chez Gamekult
• Une interview de 2011 par Tristan Donovan chez Gamasutra
• Une interview de 1994 par Kevin Kelly chez Wired, c’est l’interview qu’évoque Guillaume quand il dit que Will Wright évoquait déjà le projet Doll House à cette époque
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