Où comment avoir le matériel nécessaire pour faire un classique et faire n’importe quoi avec.

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La Soundtrack du Dimanche est un podcast musical qui revient, tous les 15 jours, sur une bande-son qui a marqué l’Histoire du jeu vidéo.

Aujourd’hui, on écoute la bande originale de Fahrenheit (2005).

J’ai joué pour la première fois à Fahrenheit sur un cd de démo inclus sur un PlayStation Magazine à l’époque. La démo permettait de jouer à la première scène du jeu jusqu’à l’appartement du héros, Lucas.
Après le modele 3D de David Cage venu expliquer qu’on joue a un film interactif, j’ai reçu une gifle incroyable. On contrôle Lucas qui vient d’assassiner un pauvre inconnu dans les toilettes d’un dinner miteux en pleine nuit d’hiver new-yorkaise. Le hic c’est qu’un policier est dans le restaurant… et qu’il se dirige vers les toilettes aka la scène du crime. Les plans de caméra à la 24 et les choix qui s’offrent à nous à réaliser dans un temps imparti stresse et implique directement le joueur dès les premiers instants. Dès les premières secondes.

Malheureusement, au fil de l’aventure, on s’aperçoit qu’on jou… pardon assiste à un film interactif. Le gameplay bourré de QTE avec un système de Simon est pauvrissime. les choix qui s’offrent à nous n’en sont pas vraiment et surtout… le scénario qui par totalement en vrille à la seconde partie du jeu… mon Dieu c’est n’importe quoi. On retiendra un début très bien qui laisse présager un bon moment devant un thriller franco-allemand un après-midi sur M6. Le reste ? Si vous voulez faire du mal à votre cerveau allez y mais ne vous plaignez pas ensuite.

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le gameplay de Fahrenheit / Indigo Prophecy

Ce qui est triste c’est que la bande originale est signée Angelo Badalamenti, compositeur fétiche de David Lynch (Twin Peaks, Mullholand Drive…) et pour installer une ambiance un peu mystique, inquiétante, froide mais un peu réchauffante à la fois… c’est lui le daron du game. Malheureusement, après les déboires de Quantic Dream avec Eidos, l’éditeur de The Nomad Soul qui a servi d’intermédiaire entre l’équipe de développement et David Bowie sur le premier jeu du studio, on a très très peu d’informations sur la genèse de cette collaboration qui est plutôt réussie. En effet, la bande son était systématiquement mis dans les points forts du titre, sorti en 2005.

Faute d’anecdotes croustillantes vu le silence radio du compositeur sur ce travail réalisé avec Normand Corbeil, compositeur canadien francophone réembauché par Quantic pour la bande originale d’Heavy Rain et une partie de Beyond: Two Souls, nous n’avons plus que nos oreilles pour écouter les compositions d’un des plus grands musiciens contemporain. Oui monsieur.

Tracklist des morceaux utilisés :

Angelo Badalamenti – Main Title
Angelo Badalamenti – The Witness
Angelo Badalamenti – Fahrenheit
Society’s Bag – Let it Crawl
Angelo Badalamenti – New York City
Angelo Badalamenti – Investigation
Angelo Badalamenti – Something Useful
Angelo Badalamenti – Carla’s Main Theme
Angelo Badalamenti – Lucas Main Theme
Angelo Badalamenti – Lucas At Work
Normand Corbeil – Visionaggression
Martina Topley-Bird – Sandpaper Kisses
Angelo Badalamenti – Fighting The Oracle
Imagination – Just An Illusion

N’oubliez pas que les artistes ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche, la meilleure façon de les soutenir est d’acquérir leurs travaux légalement.

N’hésitez pas à nous faire des retours sur ce format. Nous espérons l’améliorer au fil des épisodes.


Sources / Pour aller plus loin :

  1. Fahrenheit, l’aventure PS2 de Quantic Dream, arrive sur PS4 le 10 août par Guillaume De Fondaumière (PlayStation Blog)
  2. Postmortem: Indigo Prophecy par David Cage (Gamasutra)
  3. Jeux vidéo: David Cage, le Godard du pixel par Sébastien Julian (L’Express.fr)
  4. Atari signe Fahrenheit par Gaël « Poischich » Fouguet (Gamekult)
  5. Fahrenheit : David Cage dévoile son jeu (Interview) (Jeuxvideo.com)
  6. Normand Corbeil, compositeur sur Heavy Rain : l’interview par Gauthier « Gautoz » Andres (Gameblog)
  7. DAVID CAGE : GAULOIS, À SES RISQUES ET PÉRILS (ENTRETIEN FLEUVE 1/3) par François « Bliss » de la Boissière (Bliss Corner)
  8. Qui est vraiment Angelo Badalamenti ? par Maxime Delcourt (Les Inrockuptibles)

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